Agent(s) responsable(s) et transmission
Le rhizoctone violet est dû à un champignon (Rhizoctonia crocorum) proche du rhizoctone brun (Rhizoctonia solani) et est responsable de dégâts rares mais spectaculaires sur pomme de terre.
Ce champignon vit en saprophyte et se conserve dans le sol sous forme de sclérotes capables de survivre plusieurs années. Son développement est favorisé par l’humidité et des températures relativement élevées. Il est capable de se développer sur un grand nombre de plantes cultivées (luzerne, betterave, carotte, endive, etc.).
Les attaques de rhizoctone violet sont rares et sporadiques sur pomme de terre mais elles peuvent être localement spectaculaires. Son incidence sur le rendement est généralement limitée et aucune mesure de lutte spécifique n’est généralement requise.
Symptômes en végétation
La maladie attaque par foyer dans les parcelles (zones de développement du champignon). Les symptômes observés sur la végétation ne sont pas caractéristiques et peuvent consister, dans les cas les plus graves, en un jaunissement puis un flétrissement des plantes.
Symptômes sur tubercule
Les racines et tubercules atteints se recouvrent d’un mycélium rouge-violet très caractéristique (photos 1 à 5) avec parfois la présence de petits sclérotes noirâtres (photo 4).
Le mycélium pénètre ensuite dans le tubercule, l’épiderme se crevasse, la chair se transforme en pourriture sèche plus ou moins grisâtre et le tubercule finit par se déliter complètement (photo 6).
Moyens de lutte
L’humidité du sol, des températures relativement élevées (20 °C), et un sol léger sont des conditions favorables au champignon. Le retour fréquent des cultures sensibles sur la parcelle accroît également son implantation.
Le champignon peut se conserver plusieurs années à l’état latent dans le sol sous forme de sclérotes ou de mycélium sur les débris végétaux.
Les pratiques suivantes sont conseillées pour lutter contre la maladie :
- Éviter les cultures sensibles comme la betterave ou la pomme de terre dans les parcelles infectées dans le passé.
- Utiliser des plants sains et certifiés de pomme de terre.
- Supprimer les repousses et les tubercules infectés.
- Appliquer si besoin un drainage adéquat des parcelles afin d’éviter les excès d’humidité dans le sol.
- Raisonner les apports d’eau d’irrigation pour réduire les excès d’humidité dans le sol.
- Bien sécher les tubercules avant stockage.