Origines possibles
Les cultures de pomme de terre peuvent être touchées par des accidents de traitement herbicide qui peuvent avoir différentes origines :
Le plant
Le plant utilisé peut avoir subi une pollution accidentelle lors de la culture de l’année précédente avec des hormones ou d’autres herbicides (clopyralid, glyphosate, etc.) ou un produit inhibiteur de germination appliqué en végétation (hydrazide maléique). Une autre possibilité est la pollution accidentelle des tubercules de plant en conservation par un produit inhibiteur de germination (chlorprophame ou CIPC).
Le sol
Le sol peut présenter des résidus d’herbicide utilisé sur la culture précédente par exemple un surdosage d’hormone (clopyralid) provoquant la déformation des plantes après la levée. Ce phénomène peut s’observer sur l’ensemble de la parcelle ou par zones (ronds, croisements de rampe).
De même l’accumulation de ces produits dans les résidus de récolte du précédent ou dans les amendements organiques (fumier) peut induire le même phénomène.
La culture
- La parcelle en végétation peut recevoir accidentellement un produit phytotoxique par l’application d’un produit phytosanitaire non sélectif sur la culture (par exemple, erreur de produit ou mauvais rinçage du pulvérisateur),
- La parcelle peut recevoir des embruns de traitement dérivant d’une parcelle voisine. Dans ce cas, la bordure peut être plus touchée que le reste de la parcelle (photo 1).
- Le surdosage d’un traitement peut conduire à une phytotoxicité : le surdosage peut provenir de croisement de rampes, de démarrage en bordure de parcelle, de défauts de traitement, etc.
La phytotoxicité peut aussi provenir d’un lessivage important de produit après de fortes pluies ou dans certains sols, ou encore d’une sensibilité particulière de la variété de pomme de terre.
L’importance des dégâts n’est pas forcément liée à l’aspect spectaculaire des symptômes. Les répercussions sur le rendement d’une phytotoxicité herbicide s’évaluent plus par la durée pendant laquelle on observe les symptômes sur la culture que par l’intensité des symptômes.