En dehors des désordres physiologiques provoqués par la chaleur (voir phénomène de repousse), on rencontre différents symptômes :
Symptômes en végétation
La plante entière, sous l’effet de chaleur intense et continue, sur une période de plusieurs heures, commence à faner. Les tissus perdent leur turgescence, le port est moins érigé. Ultérieurement des feuilles et/ou des folioles se dessèchent, au moins en partie (photos 1 à 3), d’autres prennent un aspect cuivré sur leur face inférieure. Ce phénomène peut être associé à un manque d’eau en culture non irriguée, et le feuillage présente alors une couleur vert foncé liée à la non-disponibilité de l’azote.
Symptômes sur tubercule
Lors de fortes températures en végétation, supérieures à 30 °C, la peau des tubercules, essentiellement ceux du dessus de butte, peut prendre une coloration marron.
On parle alors de brunissement de la peau ou de « taches bronzées » de la pomme de terre (photos 4 et 5). Les fortes chaleurs peuvent aussi provoquer la coloration ou la nécrose de l’anneau vasculaire (en général limitée au premier centimètre à partir du stolon) (photo 6) et exceptionnellement un cœur noir (voir cœur noir).
En situation climatiques particulières, notamment une longue période de canicule et de sécheresse en première partie de cycle suivie de fortes précipitations, un grossissement trop rapide des tubercules peut être à l’origine d’un défaut de remplissage en amidon de certaines zones du tubercule. Ces zones, à teneur anormalement faible, sont généralement situées au niveau de la moelle et de la zone périmédullaire. Elles développent une coloration brun-grisâtre après récolte pouvant évoluer rapidement en pourritures en cours de conservation (photos 7 et 8).
Phénomène de "Rupture de mère" (Seed tuber leaking or liquefaction)
Lors d’épisodes chauds brutaux (> 28-30 °C) succédant à des périodes humides et fraîches, certaines plantes perdent leur turgescence et ont tendance à faner (photo 9).
Le phénomène intervient sur une ou plusieurs tiges. Le tubercule-mère présente alors un état avancé de liquéfaction. Il ne peut subvenir aux besoins de la plante verte en développement qui n’a pas encore atteint son entière autonomie. La plante semble alors particulièrement sensible au parasitisme latent et peut développer des symptômes de pourritures bactériennes sur les tiges puis sur les tubercules.