Agent(s) responsable(s) et transmission
Les cicadelles sont des insectes sauteurs ayant une grande diversité morphologique. Ce sont des Hémiptères appartenant à l’infra-ordre des Cicadomorpha, la famille des Cicadellidae qui comprend plusieurs milliers d’espèces, réparties dans des dizaines de sous-familles et de genres (dont Empoasca., Macrosteles., etc.).
Sauf exception, ces insectes se reproduisent par voie sexuée et les femelles pondent leurs œufs dans les tissus végétaux, sous l’épiderme des feuilles ou dans les bourgeons. Après éclosion, les larves (photo 3) passent par cinq stades nymphaux et nécessitent deux à trois semaines pour atteindre le stade adulte. Le cycle de développement est étroitement lié aux conditions climatiques et c’est ainsi que 3 à 4 générations se succèdent chaque été. Au retour des conditions défavorables, certaines espèces hivernent sous forme d’œufs et d’autres à l’état de nymphe ou d’adulte sur des feuillages persistants. Les cicadelles peuvent aussi migrer sur de longues distances vers des zones tempérées pour y passer l’hiver.
La majorité des cicadelles s’alimentent à partir de la sève des plantes, d’autres sur les cellules du mésophylles dont elles vident le contenu laissant de petites taches blanches facilement visibles sur les feuilles (photo 1). C’est le cas des cicadelles de la sous- famille des Typhlocibinae dont les piqûres prolongées provoquent des symptômes très caractéristiques appelés « hopperburn » qui se manifestent par un jaunissement de l’extrémité de la feuille suivi d’un enroulement et de nécrose (photo 2). Ces symptômes sont dus à l’affaiblissement de la plante et aux toxines salivaires injectées dans les tissus conducteurs.
En plus des désordres physiologiques que ces ravageurs engendrent, les conséquences indirectes de ce mode d’alimentation sont la transmission et la propagation de pathogènes, de type virus ou phytoplasmes.