Dégâts liés au soleil
SUR LA VÉGÉTATION
Sous l’action directe du soleil (et parfois de la présence de rosée : effet loupe), les tissus verts commencent à se dessécher et à noircir. La nécrose des tissus est complète après quelques heures. Elle touche les folioles entières ou des parties du limbe. Certaines variétés y sont plus sensibles.
SUR TUBERCULES
Les tubercules exposés pendant plusieurs heures, au champ ou ultérieurement, au soleil et aux fortes températures prennent un « coup de chaud » et présentent un aspect métallique avec un brunissement des tissus sous-jacents. Les tissus superficiels sèchent (photo 1) et les tubercules se conservent mal.
Dégâts liés à l'excès d'eau
L’excès d’eau est néfaste à la pomme de terre et peut revêtir différents aspects :
POURRITURES HUMIDES
En cas de butte saturée en eau (inondation) pendant une période supérieure à 24-36 heures, les tubercules se retrouvent asphyxiés et sont sujets à des attaques de divers organismes présents à l’état latent dans le sol ou sur les tubercules (Pectobacterium, Pythium, Phytophthora erythroseptica). Les tubercules du fond de butte sont plus exposés que les autres (photos 1 à 3).
Dans certains cas rares, le phénomène de cœur noir peut être observé.
LENTICELLOSE
Des conditions de forte humidité du sol pendant plusieurs jours favorisent un agrandissement des lenticelles sur les tubercules, qui déprécie l’aspect de la récolte et favorise la pénétration d’agents de pourriture.
Dégâts liés à la pluie sur plants et tubercules fraîchement arrachés
Des tubercules soumis à une pluie avant d’être plantés (trémie de planteuse, benne) ou stockés sont sensibles aux agents pathogènes responsables de pourriture. Ceci provoque des manques à la levée (photo 1) ou des problèmes de conservation en stockage.
L’impact sur le rendement et la qualité des tubercules produits est aussi très variable : perte significative de rendement liée au retard de culture et/ou nombre inférieur de tubercules-fils.
Dégâts liés à la foudre
Des zones de nécroses (brûlures, dessèchement) réparties sur le feuillage de tout ou partie de la plante (photos 2 et 3) apparaissent suite à l’impact de foudre, dans une zone en général circulaire pouvant être confondue avec un foyer de mildiou (l’observation attentive du feuillage et l’absence de mycélium permettent de préciser le diagnostic).
On note parfois la présence d’un élément métallique sur le sol au centre du foyer.
Dégâts liés à la grêle
L’importance des dégâts dépend de l’intensité de l’averse de grêle subie. A l’extrême, la surface foliaire est presque totalement détruite (photos 1 et 2) avec de nombreux impacts sur les tiges qui se retrouvent « lacérées » (photos 3 et 4). Dans certains cas, on note l’impact direct des grêlons sur les tubercules (flancs ou dessus de buttes). Une protection anti- mildiou adaptée est alors nécessaire.
L’impact sur le rendement et la qualité des tubercules produits est aussi très variable : perte significative de rendement liée au retard de culture et/ou nombre inférieur de tubercules-fils.
Dans certains cas tardifs, des phénomènes de repousse de tubercules et de vitrosité peuvent être observés (voir Phénomène de repousse)
Dégâts liés au vent
Le vent agit de façon mécanique sur les organes aériens. Il peut casser folioles, feuilles entières et tiges en fonction de l’intensité. On observe parfois une usure des folioles par frottement (photos 5 à 7).
La résistance des plantes peut être différente en fonction de leur stade de développement ; on note aussi une sensibilité variétale. Les cultures sont plus sensibles lorsque la couverture foliaire n’est pas complète et lorsque le feuillage ne s’est pas encore naturellement affaissé. L’impact sur le rendement est en général limité car il y a formation de nouveaux tissus ou organes.
Dans certains cas, un vent répété limite le développement ultérieur de la culture et a un impact négatif sur le rendement et la qualité des tubercules produits (calibre).