Agent(s) responsable(s) et transmission
L’oosporiose est provoquée par un champignon Polyscytalum pustulans (anciennement Oospora pustulans) qui se rencontre dans les régions froides et humides de culture de la pomme de terre, comme la Grande-Bretagne ou la Scandinavie, notamment dans les sols lourds. L’infection peut provenir du sol ou du plant. La maladie peut se conserver plusieurs années dans le sol sous forme de sclérotes.
L’oosporiose est une maladie mineure de la pomme de terre. Toutefois, dans des sols lourds et froids, de pays nordiques, elle peut avoir un impact économique pour la pomme de terre de consommation en frais, lorsque les tubercules sont lavés avant de les vendre.
Symptômes sur tubercule
Les symptômes sur les tubercules consistent en la présence de petites pustules sombres de 0,5 à 4 mm de diamètre à la surface des tubercules, soit de façon isolée (photo 1), soit en groupes autour des yeux et du talon (photo 2). Ces pustules proéminentes et coniques sont généralement entourées d’un anneau en dépression (photos 2 et 3). Le tissu sous-jacent est liégeux et se détache rapidement. Les symptômes peuvent évoluer durant les premières semaines de conservation si le séchage est insuffisant.
Sur les racines, stolons et germes, se développent des lésions brunes superficielles et fendillées, ressemblant à celles du rhizoctone.
La maladie passe souvent inaperçue sauf lors d’attaques importantes autour des yeux, empêchant la germination.
Moyens de lutte
La maladie est favorisée par les conditions humides et froides en culture et en conservation. Dans ces conditions et avec des rotations courtes et des variétés sensibles, la maladie peut causer des dégâts significatifs.
L’oosporiose reste marginale en France et les méthodes de lutte préconisées consistent à :
- utiliser du plant de pomme de terre sain (et lorsque c’est nécessaire des variétés tolérantes) ;
- respecter une rotation des cultures ;
- récolter précocement, et plutôt dans des conditions chaudes et sèches, puis sécher rapidement pour bien cicatriser les blessures, qui constituent des portes d’entrée comme les lenticelles.