Agent(s) responsable(s) et transmission
Les Altises (Epitrix, Psylliodes) sont de petits Coléoptères, de couleur noire, de très petite taille (2 à 3 mm), au fémur renflé des pattes postérieures permettant le saut, ce qui leur vaut l’appellation de « puces de terre » (photos 1 à 3).
Les jeunes adultes rongent les feuilles, en détruisant seulement l’épiderme et ils coupent de nombreux petits trous circulaires dans les feuilles, produisant un aspect caractéristique de folioles ajourés (photo 5). Les larves (photo 4) se nourrissent d’habitude des racines et, quand elles sont extrêmement abondantes et selon l’espèce, elles peuvent se nourrir de tubercules, laissant des signes d’alimentation en surface, c’est-à-dire des galeries superficielles, dont les parois se subérisent (photos 6 et 7). Avant l’étape nymphale, les larves quittent les tubercules pour reprendre leur développement dans le sol.
Les adultes des espèces d’altises répandues en Europe endommagent seulement les feuilles de pomme de terre, en y laissant des criblures caractéristiques.
D’autres espèces d’Epitrix, dont les larves endommagent les tubercules de pommes de terre ont été décrites en Amérique du Nord (E. tuberis) et récemment, au Portugal et en Espagne (Epitrix papa, initialement identifiée comme Epitrix similaris).
Pour l’instant, jusqu’à ce que des informations biologiques plus complètes soient disponibles, E. tuberis, E. cucumeris, E. papa et E. subcrinita sont des parasites réglementés en Europe (E. cucumeris et E. papa sont présents au Portugal et dans certaines régions d’Espagne).
Comme les altises sont susceptibles d’être transportées sur de longues distances (via les tubercules de pommes de terre ou la terre adhérente aux tubercules de lots de pommes de terre infestés), l’inspection de tubercules importés de zones infestées est une mesure préventive importante pour éviter sa dissémination, car une fois introduits, ces insectes seraient presque impossibles à éradiquer à cause de leur vaste gamme d’hôtes. En effet, ces altises s’alimentent principalement sur des Solanacées mais les adultes peuvent se développer sur le feuillage de plantes d’autres familles botaniques comme le chou, le concombre, la betterave, la laitue, le maïs, le haricot et diverses adventices.